COMMENT SE TRADUIT L’ÉCOFÉMINISME EN FRANCE ?
En France, comme partout dans le monde, les femmes sont les premières victimes des dégâts environnementaux. Parce qu’elles sont les plus précaires, elles subissent d’autant plus les crises sociales, écologiques et sanitaires.
L’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes constituent un enjeu transversal conditionnant l’atteinte d’un développement humain durable. Les femmes représentent plus de 50% de la population, elles accomplissent 66% du travail mondial, mais ne perçoivent que 10% des revenus et détiennent 1% de la propriété¹. Elles sont les premières touchées par la pauvreté, y comprit en France.
L’Économie Sociale et Solidaire (ESS), avec comme objectif de favoriser l’égalité et la préservation de la planète, possède des atouts pour résorber ces inégalités avec des modèles de structures démocratiques, de changement social, etc. Les femmes y sont d’ailleurs largement majoritaires : en Europe, 66% des personnes impliquées dans le mouvement sont des femmes travaillant dans le secteur de la santé, de l'environnement, de l'éducation, et bien d'autres.
Bien que majoritaires, ces femmes ne sont que très peu visibles. Les réalités auxquelles elles sont confrontées sont souvent omises ou traitées en marge des temps d’échanges initiés par les réseaux locaux, nationaux et internationaux.
Comme le montre l’étude Genre et bénévolat Femmes et hommes, un même engagement bénévole ?, les stéréotypes de genre et la répartition inégale des tâches domestiques et parentales ont un impact aussi sur le bénévolat des femmes.
Les femmes représentent 59 % des bénévoles du secteur social, caritatif et humanitaire. Le bénévolat des femmes est effectivement fortement sensible à la présence d’enfants au foyer, alors que cela n’a pas d’impact sur le bénévolat des hommes. Enfin, comme dans de nombreux domaines dans notre société, la représentativité des femmes décroît lorsque le niveau de responsabilité augmente dans les structures associatives. Elles constituent 45 % des responsables bénévoles et 39 % des président·e·s d’association.
[ Page en construction - Suite du contenu à venir... ]